La formation des Pyrénées s’est effectuée lors de la première moitié de l’ère tertiaire. Par la suite, l’érosion de la chaîne a entraîné l’accumulation dans l’avant-pays de sédiments appelés molasses, mélanges d’argiles et de sables.
En piémont, le plissement, alternant de petits chaînons s’élevant en moyenne de 500 à 1000 mètres d’altitude, est orienté est-ouest.
Les forêts et falaises de ces massifs calcaires intermédiaires abritent une grande diversité biologique, avec des rapaces nicheurs et des espèces floristiques rares et endémiques.
A titre d’exemple, le vallon de Sarroumagna et la soulane d’Ourde en Barrousse, ou encore les falaises de Saint Pé d’Ardet dans les Frontignes, où fleurit la scrofulaire des Pyrénées.
Les derniers contreforts s’estompent au nord en collines aux sommets arrondis entre Montespan et Gourdan-Polignan, qui se détachent de la plaine de Garonne.
Le Bas Comminges est modelé par une agriculture traditionnelle orientée vers la polyculture-élevage ainsi que par les productions céréalières, de plus en plus présentes.
Aujourd’hui encore, de nombreuses exploitations associent plusieurs productions dans un système de culture plus ou moins complexe où domine l’élevage de bovins (viande et lait).
La zone est une véritable mosaïque de paysages et de milieux naturels.
Les affleurements calcaires du prolongement des Petites Pyrénées sont un refuge pour des espèces subméditerranéennes comme le chêne vert, l’aphyllante de Montpellier, le genêt horrible et le jasmin buissonnant.
Des landes sèches du nord du Fréchet abritent des populations de lavande et de romarin.
Les zones marneuses entre Aulon et Castillon de Saint Martory sont jouxtées de prairies permanentes de fauche qui abritent une grande diversité de plantes et d’orchidées.
La fritillaire pintade, espèce emblématique, est présente dans des prairies de fauche inondables, où se reproduit le damier de la succise, papillon protégé au niveau national.
La déclivité très forte observée dans la région structure un réseau hydrographique dense auquel appartient l’ensemble des rivières qui traversent le pays. Celles-ci s’écoulent du sud au nord dans les Pyrénées et du sud-ouest au nord-est dans la partie nord du territoire.
Corridor fluvial traversant le Comminges, la Garonne reçoit tous les petits affluents. Elle présente une mosaïque d’habitats naturels : les rypisylves et forêts alluviales, les bras morts, les îlots temporaires et étangs, les confluences sont très riches en biodiversité.
Lézard vert, couleuvre verte et jaune, vipérine et à collier, triton palmé, grenouille agile, rainette méridionale, loutre, nombreux papillons et libellules sont quelques unes des espèces présentes sur ce corridor.
Passereaux, martins pêcheurs, huppes fasciées, grandes aigrettes, hérons bihoreaux, cendrés, pourprés, milans noirs et autres rapaces l’utilisent comme habitat, ou pour certains comme une halte sur le long parcours de la migration.
En bordure de la plaine de Garonne, appelée plaine de Rivière, ce sont des cigognes blanches qui élisent domicile chaque année.
Sur nombre des affluents du fleuve, comme le Lavet, la zone d’expansion des crues a également créé des zones humides et paratourbeuses d’une grande richesse floristique.
Ici comme dans toute la région, de nombreuses espèces de mammifères sauvages sont présentes comme par exemple le chevreuil, le renard, le blaireau ou encore le sanglier. Ils sont plus particulièrement visibles le soir « entre chien et loup », ainsi que le matin en lisière forestière, au lever du soleil.
Le territoire du Pays Comminges Pyrénées possède donc dans sa zone de piémont de grandes valeurs paysagères clés : une forte présence de l’agriculture, gestionnaire de la majorité de l’espace, avec des milieux naturels d’une grande qualité écologique, variés mais aussi fragiles.
Toutes photos : Membres de Nature Comminges