Septembre 2016  Sorties avec des étudiants haut garonnais

3 sorties de sensibilisation ont été organisées en Septembre pour des jeunes toulousains étudiant la nature et la biodiversité. Nous avons choisi de leur faire connaître forêts matures du Haut Comminges et bords de Garonne.

 
Chaque début d’année, juste avant la rentrée, le Master 2 « Gestion de la biodiversité aquatique et terrestre » de l’Université Paul Sabatier à Toulouse organise une Ecole d’Ete.

 
Cette semaine entière a pour but de découvrir les écosystèmes pyrénéens avec des journées de terrain animées par différents organismes.

 
Cette année, l’AREMIP, le CEN, le Conservatoire Botanique Pyrénéen, le Parc National des Pyrénées, Nature Midi Pyrénées et Nature Comminges ont été parmi les intervenants principaux.
 

Le 10 Septembre, les élèves du Master 2 Ecologie ont visité une vieille forêt sur la commune de Melles.
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Le retour de leur part a été très positif sur ce milieu particulier où l’intervention de l’homme est très réduite et se limite principalement à un rôle de gardien et éventuellement, de suivi de la biodiversité.


Puis le 15 Septembre, ce sont les 2ème année de BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature) du Cours Diderot à Toulouse qui ont découvert la vieille forêt qui traverse le Chemin de l’Impératrice au départ de l’Hospice de France. La journée a plutôt mal commencé (le bus étant trop large pour aller au lieu initial choisi, puis ayant cassé une vitre lors d’un passage de chantier sur la route!) mais s’est ensuite bien déroulée, avec des étudiants enthousiastes de découvrir cet habitat forestier rare et qui est un sujet d’étude passionnant.
 

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Enfin, le 29 Septembre, les BTS 1ère et 2ème du Cours Diderot, 36 élèves au total, sont venus au méandre de la Hierle pour une journée organisée par Nature Comminges (Florentin Hotta et Philippe Falbet), avec Nature Midi Pyrénées (Nelly Dalfos) et le SMEAG (Paul Simon).

Après un petit déjeuner offert par la Communauté de communes du Saint Gaudinois, 2 ateliers leur ont été proposés : L’un sur les fonctionnalités du fleuve, avec 4 dimensions principales : temporelle (périodes de crue et d’étiage), amont-aval (avec le transport des solides et liquides), verticalité (contact avec la nappe phréatique), étalement horizontal.

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Dans l’autre atelier, les élèves ont observé et appris à reconnaître les arbres typiques des forêts alluviales, comme le frêne et le saule. Sur une plage de Garonne, Paul a expliqué l’importance des galets pour le bon état du fleuve. A l’occasion d’une séance pratique, les élèves ont mis en application un protocole scientifique pour évaluer la qualité globale du fleuve Les indicateurs biologiques échantillonnés sous les galets ont indiqué une note de 13 à 15/20 indiquant une qualité générale moyenne à bonne, mais pas excellente, preuve que la Garonne est ici aussi altérée, avec le mauvais état physique comme principal problème.

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Des années 50 aux années 90, l’extraction de galets dans le lit mineur de la Garonne a provoqué une baisse du niveau du lit de 1,5 à 2 mètres en règle générale, et jusqu’à 5 mètres selon les endroits.

L’humain ne s’apercevait pas alors que l’extraction mettait en péril les fonctionnalités des fleuves, ses forêts alluviales et ses aménagements. Un arrêté ministériel en 1994 a mis un terme à l’extraction de matières solides dans le lit mineur de la Garonne.

 
20 ouvrages de Toulouse à L’espagne bloquent le transport naturel des galets, et par là même compromettent la phyto épuration par le périphyton qui se fixe dessus.

Nous parlons également de la complexité de la dynamique du fleuve en période de crue.

A ces moments, la Garonne doit dissiper son énergie, et le transport des galets est l’un des éléments qui la freine. Les enrochements visent à limiter l’érosion et contenir les crues, alors que le transport des galets charriés et mis à nu par l’érosion est justement l’un des facteurs qui ralentissent le courant. Les enrochements construits en Garonne amont suite aux inondations de 2013 à Saint Béat, ne font que reporter les problèmes en aval.
 

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L’après midi est consacré à la visite du méandre de la Pouche en amont de Saint Gaudens, mélange de ripisylve et de forêt dense de renouée du Japon qui mériterait des travaux de restauration afin que se reconstitue une zone humide fonctionnelle. Ce large méandre réensauvagé serait un site idéal pour freiner les crues du fleuve et conserver les plastiques qu’il charrie à cette occasion, afin de les ramasser ensuite plus facilement. Un nettoyage emblématique d’une demi heure a permis de sortir une vingtaine de pneus et quelques sacs de 100 litres remplis de matières plastiques.

 
La Gazette du Comminges et le Petit Journal, présents en différents temps de cette journée, relaieront nous l’espérons ces informations, afin que les commingeois soient sensibilisés aux fonctionnalités et aux problématiques du fleuve Garonne.

 
Une journée réussie dans tous les sens du terme.

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