Entre l’étage montagnard, domaine de la forêt et l’étage alpin, domaine des pelouses d’altitude, l’étage subalpin est le domaine des derniers arbres et des prairies herbeuses, un milieu riche et varié offrant une belle biodiversité.
 

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Dans cette zone qui va de 1700m à 2200m sur le versant nord (l’ombrée, terme géographique pyrénéen de l’ubac) et de 1900m à 2400m sur le versant sud (la soulane, terme géographique pyrénéen de l’adret), la période de végétation ne dépasse guère 5 mois et la température moyenne annuelle est inférieure à 8 °.
 
 

 

Du fait du froid qui raccourcit la saison de végétation, les arbres à feuilles caduques (les feuillus) sont peu présents, par rapport aux conifères (sapin pectiné, pin à crochets, épicéa et mélèze de plantations). Le hêtre a disparu mais on peut observer des bouleaux, des saules, des sorbiers et des aulnes.

Le pin à crochets (Pinus uncinata) est le plus adapté pour survivre en altitude, il doit son nom aux petites protubérances en forme de crochets qui se trouvent sur les écailles de ses cônes.

Ces arbres sont entourés le plus souvent d’une strate arbustive constituée des rhododendrons, myrtilles, bruyères, genévriers, (au port aplati et étalé) dont les branches souples plient sous la neige.
 

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Dans les pentes herbeuses, c’est le «gispet» qui est le plus présent. Cette graminée (Festuca eskia ) est caractéristique de la haute montagne pyrénéenne, elle forme des touffes denses de feuilles fines très piquantes… et glissantes !
 

On peut aussi admirer 2 plantes endémiques des Pyrénées : le lys des Pyrénées et l’iris des Pyrénées, mais aussi le lys martagon, les trolles, les asphodèles, les anémones, les aconits… qui contribuent à nous offrir ces magnifiques prairies colorées au fil des mois.
 

Iris des Pyrénées

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Lis des Pyrénées

 







 


Espèce relique et en situation critique, le grand tétras se déplace dans ces zones arbustives à la recherche de sa nourriture et profite des branches basses de pins à crochets pour se percher.
 

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Pic noir

 
Les oiseaux sont nombreux à fréquenter les dernières forêts de conifères : pics noirs ou épeiches, sitelles, mésanges noires ou huppées, becs croisés, grimpereaux…

Dans les espaces plus dégagés on entend les pipits, accenteurs, merles à plastron…mais aussi l’aigle royal qui vient prélever son repas dans les populations de marmottes notamment.
 
 

Isards (adulte et jeune)

 


Les isards qui vivent en général plus haut, cherchent volontiers abri à l’étage subalpin si la météo l’impose.
 
 
 

 


Les herbes et les buissons bas offrent des abris à une multitude d’animaux : lézards, serpents, criquets, et les prairies fleuries attirent de nombreux papillons dont le superbe machaon.

Mais il ne faut pas oublier que l’étage subalpin est fortement soumis à l’influence humaine puisque c’est la zone d’estive, avec ses cabanes de bergers, les prairies d’altitude offrant aux troupeaux de vaches, de brebis ou aux chevaux une herbe nourrissante.

Cette influence se fait sentir dans la végétation car certains arbres ont été abattus pour agrandir les pâturages, mais surtout dans la présence des espèces nitrophiles : orties (Urtica), oseille sauvage (Rumex), épinard sauvage (Chénopodium)

Les bousiers (géotrupes) sont aussi très présents et ont un rôle important pour l’élimination des excréments.

 

Gypaète barbu

Vautour fauve

 
Enfin n’oublions pas que si une brebis ou une vache meurt en alpage, les vautours nécrophages : fauves, percnoptères et gypaètes, sont les alliés indispensables des éleveurs.
 
 
 

Toutes photos : Françoise et Joel Duvernay